Le refuge pour victimes de violences
La vie dans le centre n’est pas simple : conflits, vie en communauté, manque d’intimité…
Malgré tout, on m’accompagne dans mes démarches et j’arrive à conserver mon titre de séjour, grâce à l’équipe qui a l’habitude de ces situations. Toute seule, je n’aurais jamais pu accomplir tout cela, dans une langue que je maîtrise à peine. Au fur et à mesure des groupes de parole et des rendez-vous avec la psychologue, je comprends que j’ai été victime de violences physiques, mais aussi verbales, psychologiques, économiques et administratives. Et que me libérer de l’emprise prend du temps, beaucoup de temps.
Au terme de mon séjour, l’équipe a réussi à trouver un petit logement pour moi et mes enfants. Cette nouvelle vie de mère célibataire, trois enfants, immigrée, connaissant peu le français et sans qualification, me terrorise. Mais la seule perspective de prendre mon café le matin avec mes trois enfants, sans une boule au ventre, me redonne le sourire. L’équipe du centre d’accueil pour victimes de violences continuera à m’accompagner.
L’équipe me parle d’un tout nouveau centre d’accueil de jour ouvert par L’Ilot et uniquement pour femmes, Circé de L’Ilot, où je pourrais aller me poser en journée, trouver des consultations médicales, des activités.