La piscine
Arrivée sur place avec mes trois enfants, je constate que le prix est de 4 euros pour les non-Bruxellois. Je suis toujours domiciliée chez mon époux, hors de Bruxelles. Mes deux petits en dessous de 3 ans ne payent pas, mais l’entrée pour l’aîné coûte aussi 2 euros. Les enfants sont ravis d’être à la piscine, mais je ne peux pas me permettre de venir toutes les semaines.
Je n’ai aucun revenu, je ne peux pas m’inscrire au CPAS – au risque de perdre mon titre de séjour – et je ne vis qu’avec un peu d’argent prêté par ma cousine.
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Le voisin du premier étage qui a remarqué que je vivais au sous-sol m’a déjà proposé plusieurs fois de profiter de sa salle de bain… Il n’a pas l’air méchant.
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Dans le quartier, j’ai repéré un centre de jour. Il y a toujours un gros groupe d’hommes devant, mais je prends mon courage à deux mains et je pousse les portes.
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Découragée, épuisée, terrorisée par les multiples menaces de mon mari qui m’ordonne de rentrer à la maison, je me résigne à retourner au domicile conjugal. Ce n’est pas une vie pour les enfants d’être brinqueballés comme ça…