Le sous-sol
L’appartement est insalubre et sent le renfermé. Je dors sur le canapé et les enfants s’entassent dans le cagibi qui fait office de chambre.
Le propriétaire pour qui j’ai accepté de nettoyer gratuitement le snack du rez-de-chaussée ne se gêne pas pour me faire travailler à n’importe quelle heure. « Si t’es pas contente, tu prends tes affaires et tu files sur le trottoir. Je suis déjà bien gentil de t’héberger… »
Malgré tout, je suis plus ou moins « chez moi », et dans un lieu que mon mari ne connaît pas (encore).
Gros bémol : il n’y a pas de douche. Pour une rapide toilette le matin, l’évier suffit. Mais deux fois par semaine, j’essaie de trouver un lieu où prendre une vraie douche avec les enfants.
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Dans le quartier, j’ai repéré un centre de jour. Il y a toujours un gros groupe d’hommes devant, mais je prends mon courage à deux mains.
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Ma voisine m’a parlé de la piscine de Bruxelles, dans les Marolles. L’entrée y tourne autour de 2 euros et ça fera une sortie pour les enfants.
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Le voisin du premier étage qui a remarqué que je vivais au sous-sol m’a déjà proposé plusieurs fois de profiter de sa salle de bain… Il n’a pas l’air méchant.