Chez la cousine de Mina
Ma cousine accepte de m’héberger, malgré un appartement déjà petit et un mari peu enthousiaste…
Après un mois et demi à me faire aussi discrète que possible avec mes trois enfants – partir tôt le matin, revenir tard pour ne pas gêner – le mari de ma cousine me demande de quitter les lieux.
J’ai un peu regardé les appartements, mais dans le privé, c’est mission impossible.
Que vais-je faire ?
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Le mari de ma cousine me propose un plan B. Un de ses copains dispose d’un sous-sol aménagé en studio, de 35 mètres carrés. Ça pourrait faire l’affaire, le temps de régler ma situation.
Il me demanderait 450 euros par mois tout compris… 200 euros si j’accepte de nettoyer gratuitement le snack dont il est propriétaire au rez-de-chaussée. Ma cousine me dit qu’elle pourra m’aider pour l’argent.
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J’avais appelé, il y a un mois et demi, un refuge pour femmes victimes de violences. Heureux hasard, celui-ci me rappelle.
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Maintenant que je vis à Bruxelles, je peux appeler le Samusocial, le centre d’urgence pour personnes sans abri. Espérons que je pourrai y être hébergée pour la nuit.
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Découragée, épuisée, terrorisée par les multiples menaces de mon mari qui m’ordonne de rentrer à la maison tous les jours – « Si tu ne rentres pas, je te tue » – je me résigne à retourner au domicile conjugal. Après tout, ce n’est pas une vie pour les enfants d’être brinqueballés comme ça…